Monsieur le Maire…

Je suis particulièrement heureux de vous présenter ce nouveau bureau municipal de proximité de Saint Julien qui s’inscrit parfaitement dans la démarche de modernisation que la Municipalité a engagée dès 2001.

Cette modernisation des services publics demeure également ma préoccupation dans le cadre de la délégation dont j’ai la charge, c’est à dire les Bureaux Municipaux de Proximité et également l’état civil.

Et on peut mesurer le travail accompli depuis 6 ans simplement en projetant notre regard alentour et essayer de se rappeler à quoi ressemblait un bureau annexe.

On disait « annexe » en 2001. Ce mot « annexe » sonnait déjà mal. On avait l’impression que ces bureaux étaient des pièces rapportées. Aussi, j’ai souhaité montrer que ces sites de réception avaient vocation à aller vers le public d’où la notion de « proximité ».

C’est donc une petite révolution qui a été déclenchée en 2001 mais elle n’est pas uniquement le fait de ce changement de nom. Elle s’inscrit plutôt dans une philosophie du changement qui prend en compte les besoins des administrés :

  • La simplification des démarches administratives;
  • La flexibilité des services;
  • La convivialité et la confidentialité des sites de réception;

en s’appuyant sur :

  • des outils de technologie avancée;
  • des compétences d’expertise du personnel municipal;
  • une organisation structurée des espaces d’accueil.


Je disais donc, regardons autour de nous et mesurons « physiquement » ce changement.

Fini les banques d’accueil munies de verrières qui occultaient la dimension humaine de la relation à l’usager!

Fini les manipulations fastidieuses de lourds registres !

Fini la dispersion des démarches administratives, les déplacements incessants des administrés d’un service à l’autre!

Les BMdP concentrent désormais la plupart des compétences.

Je n’en veux pour preuve : la délivrance des actes d’état civil de toute la commune (grâce à la dématérialisation des procédures)
en 2001, il fallait jongler avec les mairies d’arrondissements

les demandes d’acquisition de la nationalité française. 9 sites proposent ce service.
en 2001, seulement un service central recevait tout Marseille

les déclarations de chiens dangereux
en 2001, il fallait aller dans les locaux de la police administrative

les permis de conduire et les cartes grises
en 2001, il fallait aller à la Préfecture

les passeports, les cartes nationales d’identité, les certificats d’hérédité, les inscriptions sur les listes électorales, les dossiers de cantine scolaire.

Voici, je le crois, quelques éléments objectifs de satisfaction en réponse aux attentes des marseillais.

Toujours plus de missions sont donc concentrées au sein des BMdP. Il s’agit là de répondre à la vocation de « proximité » dévolue à ces sites. Pas seulement une proximité géographique même si elle est réelle avec ces 26 bureaux répartis sur le territoire communal et bientôt 29 avec l’ouverture courant avril de 3 nouvelles permanences à Saint Just, Château Gombert et Saint Joseph mais aussi une proximité de service avec cette concentration d’activité et plus encore avec une proximité de moyens axée sur deux pôles :

  • Les démarches à domicile : « la Mairie vient chez vous », c’est un peu l’idée générale. Dans la pratique, ce service est réservé à nos aînés et aux personnes assistés médicalement qui sont dans l’incapacité de se déplacer. Les agents municipaux exercent leurs missions chez l’usager et sur rendez-vous.
  • Les démarches fondées sur des appuis technologiques : je veux parler de l’informatique bien sûr avec en point d’orgue Internet et la possibilité de commander des actes via la « toile », mais aussi Allô Mairie qui utilise une application générée par les BMdP pour fournir une traçabilité du suivi des dossiers administratifs ; les usagers peuvent à tout moment savoir où en est leur dossier en consultant le site Internet de la Ville ou en appelant Allô Mairie.

Pour la « petite histoire », le personnel a baptisé cette application « le phare ».

En fait, le phare est l’emblème des BMdP. J’ai en effet souhaité que ce service dispose d’un vecteur image qui permette de le distinguer des autres services publics mais également qui lui permette de se distinguer en valorisant ses activités à l’égard des usagers et en conséquence participer au rayonnement de la Ville de Marseille.

Vous retrouverez donc ce phare « guide de l’usager » à l’instar du phare qui guide les marins, référence faite à la vocation portuaire de Marseille, cité fondée par des marins ou du moins par des hommes venus de la mer, dans tous les BMdP, sur les enseignes, en guise de supports d’affichage voire dans la décoration comme c’est le cas dans ce bureau de Saint Julien, si vous regardez les appliques.
J’ai donc évoqué les services, les moyens. Je terminerai donc par le personnel auquel je veux rendre hommage

  • Pour sa capacité à s’adapter au changement : il n’y a pas que l’informatique qui a été surmonté, il y a l’expertise qui a remplacé la simple exécution. En 2001, on recopiait encore des fiches à la main. Maintenant, il faut instruire des dossiers en tenant compte de réglementations en constante évolution;
  • Pour son dévouement au service du public : agent d’accueil n’est pas un métier facile. Je ne dirai pas qu’il faut une vocation pour l’exercer mais en un sens il faut une grande motivation accompagnée d’une sensibilité particulière. Chaque usager est différent, chaque cas est différent, l’agent municipal est un peu le caméléon de l’administration : il se confond avec son environnement et adapte son approche de l’usager au comportement de ce dernier.

Pourtant, malgré cette dynamique, on constate de plus en plus des dérapages. Nous sommes confrontés à des débordements inadmissibles de mon point de vue. Il n’est pas rare que les agents servent de boucs émissaires sociétaux : insultes, voies de fait, agressions physiques et même vol avec violence comme cela a été le cas au BMdP Lodi en novembre 2006.

Sachez que la Municipalité a toujours soutenu ses agents dans la difficulté. Les agresseurs ont été condamnés, la Ville s’est porté partie civile. Les agresseurs du Merlan ont été sanctionnés pénalement et ont dû verser des dommages-intérêts aux victimes. Nous ne tolèrerons pas que des situations dégénèrent. La sécurité du personnel constitue l’une de mes préoccupations majeures.

Le personnel municipal mérite en effet tout notre intérêt et toutes nos félicitations pour son travail, son sérieux, son professionnalisme.

Un grand coup de chapeau donc à l’ensemble du personnel et plus particulièrement aujourd’hui à celui de Saint Julien qui va désormais ouvrer dans des conditions optimales pour le plus grand bénéfice de nos concitoyens.